L’orgue de Cauterets résonnera ce soir en écho des fêtes de la Nativité. Pièces classiques et improvisations sur les chants traditionnels de Noël – et si le cœur vous en dit, vous pourrez même chanter avec l’orgue. Projection sur grand écran du jeu de l’organiste – et du texte des chants de Noël. Vendredi 29 décembre à 21h, église de Cauterets. Entrée libre.
C’est bientôt les vacances! Et vous avez peut être la bonne idée de venir fêter Noël à Cauterets… Et Noël, c’est le sapin, la crèche, la neige, mais à Cauterets c’est surtout la messe de minuit!
Le 4ème dimanche de l’Avent Samedi 23 à 18h30 et Dimanche 24 à 10h30
La solennité de Noël Dimanche 24 à 23h Veillée & messe de minuit et Lundi 25 à 10h30 Messe du jour
Si vous êtes musicien, n’hésitez pas à venir nous aider pour la veillée et la messe de minuit!
C’est la première vraie journée d’automne de cette année. L’air se rafraîchit et l’approche de la commémoration des fidèles défunts (le lendemain de la Toussaint) touchent certains de nos aînés. Mais tous semblent très heureux de la visite de leur vicaire. Ils le connaissent bien maintenant : ces rencontres ont eu lieu déjà plusieurs fois cette année. Et ce n’est pas un visiteur comme les autres.
Les foyers s’ouvrent avec chaleur grâce à la présence rassurante de Marie-Bernard, cauterésienne très engagée dans notre village. Elle est leur repère. Accepter quelqu’un chez soi n’est jamais évident, encore moins lui donner sa totale confiance dans un véritable échange. Eux sont des cauterésiens dont les corps ne les portent plus jusqu’à l’église. La côte, digne d’un village de haute montagne, pour y monter ou y descendre, selon son quartier, est vraiment très raide. D’autres n’osent plus passer les portes de l’église, alors l’Église vient à eux, chez eux. Car ils sont tous membres à part entière de l’Église. Le terme « d’empêchés » ne rend pas hommage à leur rayonnement. Ces personnes sont tout au contraire illuminées des possibilités infinies du Christ. Les visages sont transfigurés. Être chez eux permet aussi de sentir leur quotidien et leur vie : souvenirs, marques du passé, leur réalité journalière peut-être aussi. Ils sont bien forts de leur vie.
Il n’y a rien d’anodin ou de futile dans ces rencontres. Ce n’est pas que prendre des nouvelles, ce n’est pas que donner la communion, parler de Dieu ou le prier, ce n’est pas que se parler ni se voir non plus.
C’est la prière
Nous avons invoqué par notre rencontre la grâce d’être attentifs à Dieu et aux autres. Nous avons prié pour la paix en Israël-Palestine.
C’est la parole de Dieu
Le père a l’habitude de prendre l’Évangile du dimanche suivant afin d’être en lien avec l’assemblée dominicale – en primeur. L’Évangile de ce dimanche était la parabole du festin des noces (Mt 22). « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célèbre les noces de son fils ». Les invités se désintéressent de son appel voir pire, certains tuent les ambassadeurs. Alors tous, trouvés au hasard, bons ou mauvais, sont conviés par les serviteurs du roi. Celui qui ne porte pas de vêtement de noces, le roi le jette entravé dans les ténèbres du dehors car là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. « Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
Un enseignement nous est donné : pour recevoir Dieu, il faut nous tenir toujours prêts. Penser que tout est miséricorde n’enlève pas la réalité du péché.
Souvent, nous oublions que le cœur de Dieu est toujours grand ouvert. Nous ne percevons pas ses grâces. Car nous sommes distraits par les petites choses de nos vies. Il arrive aussi que nous nous présentions à Lui sans être prêt ou dans de mauvaises conditions, distraits ou accaparés… alors nous le manquons. Pourtant la grâce de Dieu se déploie toujours dans nos vies, nos rencontres, notre famille, y compris dans nos douleurs.
Alors devons-nous être des justiciers de Dieu ? Qu’est-ce qui fait que l’on est choisi ? Comment savoir si nous sommes appelés ? Le chrétien ne fait-il pas toujours parti des élus ? Le Christ est-il le seul élu ? Voilà les questions que nous posent cette parabole.
Le rituel eucharistique
Lorsque le père Appolinaire revêt son étole fine, brillante et violette et que la custode s’ouvre, il règne un véritable air de fête. C’est le corps du Christ ressuscité qui s’invite chez nos amis visités.
Adieu père Appolinaire
Il pensait venir ici pour trois ans. Il n’en aura passé qu’un tiers. Il n’aura même pas pu honorer l’invitation de monsieur le Maire de Cauterets pour un café, il s’en excuse. La mission qu’il souhaitait mettre en place était de donner le sacrement de la réconciliation et des malades, en créant un lien durable avec les cauterésiens. La vie de sa congrégation l’emmène déjà vers d’autres desseins. Mais un courant est à présent établi, d’autres pasteurs viendront à sa suite. Il nous a fait aussi part de son réel souci pour notre grande pauvreté : le manque de prêtres. Il intercédera pour nous. C’est qu’il part former des prêtres au Cameroun…
Nous faisons nôtres les mots d’une paroissienne : « nous nous réjouissons pour vous, car vous rentrez chez vous ; mais vous, surtout, ne nous oubliez pas ».
Après avoir visité d’autres clochers de l’ensemble paroissiale Pierrefitte-Davantaygue-Cauterets, il était temps pour notre évêque de monter visiter Cauterets. Notre curé, le père Bemadandji Abdel, souhaitait depuis longtemps inviter notre évêque à découvrir les spécificités de notre paroisse, perchée au bout de sa vallée.
A la rencontre du village de Cauterets
La fin d’après midi du 22 juillet était un peu fraîche mais sèche, donc propice à une visite de la ville avant la messe. Comme l’avait prévu notre curé, « si l’évêque vient nous rencontrer, il fera beau temps ». Un petit groupe composé de notre doyen, de monsieur le curé, son vicaire, le père Blaise, le frère Ignace, le père François leur supérieur religieux et bien sûr quelques paroissiens ont tout d’abord accompagné l’évêque pour une visite du village, qu’il connaissait peu. Notre village peut s’enorgueillir de son architecture belle époque et son histoire fut admirablement contée le long des boulevards par Pascal Flurin. Et il y avait du monde à l’heure du retour des randonnées.
Station touristique oblige, il fallait bien sûr aller à la rencontre des commerçants qui sont pour certains d’entre eux, des artisans au savoir-faire ancien. Connaissez-vous notre véritable spécialité culinaire ? Non ce n’est pas la tourte… ce sont les berlingots. Cauterets partage cette délicatesse avec d’autres villes thermales, le but étant à l’époque de faire passer le mauvais goût laissé dans la bouche par l’eau sulfureuse. Nous avons encore trois fabriques de berlingots à Cauterets et l’évêque s’est rendu à l’une d’entre elles : Chez Marinette. Avec passion et humour, Eric Millet initia monseigneur Micas aux secrets de la fabrication. Et notre évêque repartit avec un beau diplôme en poche !
Célébrons ensemble
Monseigneur Micas présida la messe anticipée du samedi soir. Une assemblée fervente était présente. Des paroissiens ‘d’en bas’ sont même montés. Jean servit fièrement la messe. Monsieur le Maire était présent. L’église était superbement fleurie pour l’occasion par l’équipe qui y œuvre toute l’année. L’évêque s’adressa à tous les vacanciers et curistes présents. L’évangile du jour était la parabole du bon grain de l’ivraie (Mt 13, 24-43)
« Chaque chose en son temps »
L’évêque commença son homélie par cette phrase. Il l’opposa à notre propension à vouloir trop souvent tout maîtriser rapidement dans le quotidien de nos vies. Il énuméra toutes les images « sympathiques » décrites dans l’évangile. En effet ce texte n’exhorte pas à « une introspection intérieure trop sévère » mais rappelle plutôt que les biens terrestres nous ont été donnés « en gérance » – et qu’il nous faut bien la tenir. Pour autant nous n’en sommes pas maître et notre vie est dans la main de Dieu. Ainsi le résultat de nos entreprises ne nous appartient pas, tout comme nous ne devons pas faire nous-même le tri du bon grain de l’ivraie. Voilà la bonne nouvelle : Dieu nous invite à une posture spirituelle positive.
« La mauvaise nouvelle »
Mais la suite de la parabole nous rappelle que même en temps de vacances, nos actes et nos paroles continuent à avoir du poids. Et le prétexte que le bon grain et l’ivraie doivent pousser ensemble ne nous permet pas de faire n’importe quoi de notre vie. Le jour viendra où nous devrons rendre les comptes de notre gérance. Pas de pause admise dans notre vocation à la sainteté. Voici le cœur de l’évangile : la formidable confiance que Dieu nous fait pour grandir en responsabilité. « Organiser la création pour qu’y règne justice et paix, la beauté et la bonté de Dieu. »
Pour conclure son propos, Mgr Micas nous a exhorté à prier pour les jeunes des JMJ et à partager avec eux leur enthousiasme et leur ferveur.
Dans le cadre des journées du Patrimoine, Arnaud, l’organiste de Cauterets ,vous présentera l’orgue en général, et l’orgue de Cauterets en particulier.
Retransmission sur grand écran du jeu de l’organiste et d’images explicatives sur le fonctionnement des (petites et) grandes orgues.
Rendez-vous dimanche 17 septembre à 18h à l’église de Cauterets, pour une petite heure d’explication en musique.
A l’issue du concert, l’organiste vous proposera de monter voir l’orgue de près. Entrée libre.
Nous vous proposons un enregistrement de la partie orgue du concert du jeudi 24 août dernier, illustré par quelques œuvres picturales anciennes.
Ces improvisations s’inspirent d’un sélection de quelques chapitres des Fioretti de Saint François, que vous pouvez retrouver peut être dans votre bibliothèque ou sur Internet.
Le premier chapitre « les 12 disciples de François » est illustré par une montée chromatique de 11 demi-tons – car le 12ème disciple, comme Judas, s’est perdu. Les autres chapitres proposent des adaptations diverses d’un même thème mélodique, dans des styles simples et qui pourront nous sembler plutôt naïfs (ou « frais » en ces jours chauds de fin août), typiques de la musique du Moyen-Age. Les thèmes grégoriens de l’Ubi Caritas et du Ave Regina Caelorum, qui datent aussi de cette époque, apparaissent dans le chapitre de la conversion du lépreux, et dans le chapitre final. Vous reconnaîtrez peut être quelques touches d’improvisation modale, et des rappels de musique française ou d’harmonies hommages à Franz Liszt. Une petite pause musicale à l’école de Saint François.